Accueil Sécurité Test d’intrusion : zoom sur les principales méthodologies et normes en vigueur 

Test d’intrusion : zoom sur les principales méthodologies et normes en vigueur 

C’est le cas de le dire, les tests d’intrusion sont devenus l’outil de prédilection pour évaluer et renforcer la robustesse des systèmes face aux cybermenaces qui planent sur les entreprises et autres organismes. Seulement voilà, l’efficacité de ces tests diffère, en cela qu’elle dépend largement des normes et méthodologies employées. Zoom sur les 5 principales méthodologies et normes de tests d’intrusion !  

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#1 OSSTMM, l’approche scientifique de la cybersécurité

A l’instar des autres domaines, le monde de la cybersécurité a son lot de normes emblématiques, et l’OSSTMM (Open Source Security Testing Methodology Manual) en fait indéniablement partie ! Plébiscité par les experts du domaine, ce cadre propose une méthodologie basée sur une rigueur scientifique pour les tests d’intrusion et l’évaluation des vulnérabilités réseau. Sa force ? Une capacité unique à explorer les vulnérabilités d’un réseau, sous tous les angles d’attaque envisageables. Au-delà d’une liste de vérifications, il s’agit là d’une démarche qui repose sur l’expertise, l’intelligence et le discernement du testeur, lui permettant d’interpréter les éventuelles vulnérabilités, ainsi que leurs implications pour le réseau. 

Par ailleurs, l’OSSTMM ne se contente pas d’être une référence pour les testeurs comme c’est le cas de la majorité des manuels de sécurité, il s’adresse également aux concepteurs et développeurs de réseaux. Au lieu de s’enfermer dans la préconisation d’un logiciel ou d’un protocole réseau spécifique, l’OSSTMM se démarque en promouvant les meilleures approches et en indiquant les étapes clés pour maximiser la sécurité. Autre avantage majeur de la méthodologie OSSTMM : son adaptabilité. En effet, elle permet aux entreprises, tous secteurs d’activité confondus, d’obtenir une évaluation personnalisée, en phase avec leurs enjeux spécifiques. En fin de compte, l’OSSTMM vous offre une vision claire de la posture de sécurité de votre réseau, vous armant des informations nécessaires pour élaborer des stratégies éprouvées et protéger efficacement vos actifs numériques. 

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#2 OWASP, la norme dédiée à la sécurité des applications 

Renommé pour son expertise en matière de sécurité des applications, l’Open Web Application Security Project, plus communément appelé OWASP, est le fruit d’une communauté passionnée et extrêmement informée, toujours à l’affût des nouveautés technologiques. Concrètement, l’OWASP est une méthodologie complète pour les tests d’intrusion des applications web, s’attaquant autant aux vulnérabilités courantes qu’aux failles logiques subtiles, souvent engendrées par des pratiques de développement non sécurisées. Avec un manuel exhaustif proposant des directives pour chaque méthode de test, et pas moins de 66 contrôles à examiner, les testeurs disposent d’un arsenal pour traquer les vulnérabilités, même dans les applications les plus sophistiquées de notre époque numérique.

La grande force de l’OWASP ? Elle réside dans son approche proactive, car il ne se limite pas à réagir aux menaces, mais anticipe et guide les organisations pour sécuriser leurs applications de manière optimale, qu’elles soient web ou mobiles. Ainsi, les erreurs courantes, souvent à l’origine de dégâts significatifs, peuvent être prévenues bien avant qu’elles ne deviennent des menaces concrètes. Vous l’aurez donc compris, envisager l’intégration de l’OWASP dès la phase de développement d’une application est plus qu’une simple recommandation, c’est une véritable démarche stratégique. Dès lors, lorsque vient le temps d’évaluer la sécurité des applications, l’invocation de la norme OWASP garantit une couverture complète, veillant à ce qu’aucune pierre (ou dans ce cas, aucune ligne de code) ne reste non retournée ! In fine, cela permet aux organisations d’obtenir des conseils réalistes et adaptés, correspondant exactement aux technologies et spécificités de leurs applications. 

#3 NIST : la précision au service de la sécurité

Référence incontournable lorsqu’il s’agit de cybersécurité, le National Institute of Standards and Technology (NIST) fournit des directives concrètes, spécifiques, que les professionnels du test d’intrusion doivent respecter minutieusement. Prisé pour son approche systématique, le NIST s’attelle à renforcer la cybersécurité d’une organisation dans son ensemble. D’ailleurs, sa version 1.1 met résolument l’accent sur la sécurité des infrastructures critiques, illustrant son adaptabilité face aux évolutions technologiques et menaces actuelles. 

Il est utile ici de souligner que l’alignement sur le cadre NIST va, selon les contextes, au-delà de la démarche volontaire. C’est notamment le cas aux Etats-Unis, où c’est une nécessité réglementaire pour nombre de fournisseurs et de partenaires commerciaux. Et bien que le NIST ne soit pas universellement applicable, il offre toutefois un niveau de flexibilité permettant à diverses entreprises, qu’elles soient petites ou grandes, de l’ajuster en fonction de leurs besoins.

Cadre encyclopédique, le NIST se concentre en priorité sur la préservation de la sécurité de l’information dans des domaines aussi variés que la finance, les communications et l’énergie. Et pour respecter les normes établies par ce cadre, les entreprises sont guidées à travers une série de directives clairement énoncées, l’objectif étant d’effectuer des tests d’intrusion sur leurs systèmes, garantissant ainsi un niveau de protection optimal. 

Par ailleurs, au-delà d’être un guide, une compilation de directives, le NIST sert aussi de catalyseur, rassemblant des acteurs de divers secteurs afin de promouvoir le cadre de cybersécurité. En fin de compte, en créant une synergie entre ces entités, le NSIT ne cesse de repousser les limites de l’innovation en matière de cybersécurité, solidifiant ainsi la posture de sécurité de nombreuses industries.

#4 PTES, le cadre le plus recommandé pour structurer un test d’intrusion 

Le cadre PTES (Penetration Testing Execution Standard) est une méthodologie éprouvée, dont la grande particularité est qu’elle ne laisse rien au hasard, et guide pas à pas les testeurs dans ce processus exigeant, de la communication initiale aux phases les plus techniques de modélisation des menaces.

Particulièrement minutieux, ce cadre demande aux testeurs de s’immerger pleinement dans l’univers de l’organisation, notamment son contexte technologique, bien avant d’aborder la question des vulnérabilités. C’est cette connaissance approfondie qui permet ensuite d’identifier les scénarios d’attaque les plus probables. Car rappelons qu’un test d’intrusion ne se limite pas à exposer des faiblesses, il vise à simuler des attaques réalistes en fonction du contexte propre à chaque organisation. En outre, comme l’explique le site internet lyon dans ses articles sur le pentest, le PTES va plus loin en offrant un cadre pour les phases post-exploitation suite à l’identification des vulnérabilités, garantissant que les correctifs apportés sont véritablement efficaces. Pour rappel, cette étape de validation est d’une importance capitale, car c’est elle qui assure que les défenses renforcées tiennent le coup face à des menaces répétées. 

Par ailleurs, en articulant le processus de test d’intrusion autour de sept phases distinctes mais interconnectées, le PTES offre un plan d’action structuré. Ces recommandations précises et opérationnelles fournissent à votre équipe de direction une feuille de route claire pour piloter la sécurité de l’organisation de manière éclairée et résolue.

#5 ISSAF, une approche encore plus structurée et spécialisée des tests d’intrusion 

L’ISSAF (Information System Security Assessment Framework) est une méthodologie de pointe, structurée et singulièrement adaptée aux spécificités d’une organisation, conçue pour répondre aux besoins des entreprises en quête d’une approche sur mesure. En gros, avec l’ISSAF, rien n’est laissé au hasard, en cela que chaque étape, de la planification à la phase finale de nettoyage, est décrite avec minutie, gage d’une documentation complète et transparente du processus d’évaluation. Ce niveau de détail est particulièrement utile pour les pentesters utilisant un large éventail d’outils, puisqu’il offre une corrélation claire entre chaque phase et l’outil adéquat.

Mais là où l’ISSAF se distingue vraiment, c’est dans son approche exhaustive de l’évaluation : pour chaque potentiel point faible identifié, ce cadre fournit une abondance d’informations, depuis les vecteurs d’attaque pertinents jusqu’aux conséquences potentielles d’une exploitation réussie. De plus, en offrant des insights sur les outils fréquemment utilisés par les cyberattaquants pour cibler des domaines spécifiques, l’ISSAF apporte une perspective pratique pour anticiper et contrecarrer des attaques sophistiquées.

Au final, adopter l’ISSAF, c’est opter pour une vision panoramique et approfondie des risques. C’est également s’assurer un bon retour sur investissement, car cette méthodologie, par sa précision et sa granularité, garantit des résultats tangibles et une robustesse à toute épreuve face aux menaces cybernétiques.

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